La mission de défense

1- Un engagement de long terme dans le cadre du Traité d’Amitié et de Coopération franco-afghan


Le traité d’amitié franco-afghan fixe le cadre d’une coopération militaire bilatérale avec l’Afghanistan pour les vingt prochaines années. Cet engagement reflète la solidité du lien qui unit les militaires français aux militaires afghans au terme d’une opération qui aura été particulièrement marquante pour l’armée française.

Durant treize années, les forces françaises ont conduit des actions sécuritaires dans la capitale, puis dans l’Est du pays dans les vallées de la Surobi et de la Kapisa. Parallèlement, elles ont accompagné les forces de sécurité afghanes, dans leur formation et au combat. Au terme de treize ans d’intervention, les armées françaises ont ainsi contribué à la formation de forces de défense et de sécurité capables d’affronter les défis sécuritaires qui se posent à l’Afghanistan.

Entre 2001 et 2014, plus de 70 000 soldats français ont été engagés sur le théâtre afghan. Au plus fort des opérations, 4 000 militaires y participaient. Cet engagement a coûté la vie à 89 soldats français et fait plus de 700 blessés.

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2- Une politique de coopération qui s’inscrit dans la continuité des actions réalisées par le contingent français.


De 2002 à 2014, une soixantaine de militaires français ont été engagés en permanence dans une mission de formation de l’armée nationale afghane, en particulier dans la montée en puissance de cinq écoles militaires. Le conseil et la formation des élites constituent désormais les piliers majeurs de notre coopération bilatérale.

Au bilan, plus de 21 000 militaires afghans ont été formés par l’armée française dans le cadre de la mission EPIDOTE, dans des domaines aussi variés que la gestion des ressources humaines, les finances, le renseignement ou le combat blindé. La France a également contribué à la formation de sept bataillons d’infanterie ou de blindés.


Aujourd’hui, notre effort est porté sur le conseil et la formation des élites.

Le volet conseil des élites est pris en charge par deux officiers supérieurs de la direction de la coopération de sécurité et de défense en poste à l’ambassade, l’un comme conseiller du vice-ministre chargé des ressources humaines et de la formation, l’autre comme conseiller du général commandant l’ANDU (université de la défense nationale, regroupant toutes les institutions concourant à la formation générale et à l’enseignement supérieur des officiers).

Au plan de la formation des élites, des bourses sont attribuées chaque année pour que des Afghans puissent suivre les cursus de formation français dans les écoles de formation initiale (Saint-Cyr, Ecole Militaire Interarmes), dans les écoles de spécialisation (Infanterie à Montpellier ou combat des blindés à Saumur), à l’Ecole d’Etat-Major (Saumur), ou encore à l’Ecole de Guerre (Paris). Certains d’entre eux ont naturellement vocation à participer à des sessions de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale.

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3- Une politique d’enseignement du français active pour former les futures élites francophones.

La politique d’enseignement du français est un élément clef de la réussite du volet « formation des élites ». L’assiduité démontrée par les Afghans dans l’apprentissage du français permet chaque année d’envoyer une vingtaine d’entre eux en France pour suivre des cours de formation de longue durée (un à trois ans).

Le choix des dirigeants de l’armée afghane d’enseigner le français dans leurs écoles de formation initiales, aux côtés de l’anglais, l’allemand et le turc, témoigne de l’intérêt qu’ils portent aux actions de formation offertes par l’armée française dans ses écoles de spécialisation aux jeunes élites militaires afghanes.

Dans ce cadre, l’effort est réparti sur quatre sites où l’enseignement du français est dispensé par des professeurs civils de la mission de coopération. Tout d’abord à l’académie militaire formant les officiers de carrière, à l’institut français d’Afghanistan en complément de son action au profit du lycée franco-afghan Esteqlal, puis depuis mars 2013 au lycée militaire de Kaboul où un cours a été instauré en classe de seconde. La prise en compte par l’armée afghane des besoins de formation linguistique a par ailleurs suscité la création en 2014 de l’institut d’enseignement des langues étrangères, structure qui permettra entre autres des remises à niveau intensives avant des départs en stages.

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4- Des actions de partenariat ponctuelles et ciblées, en cohérence avec les besoins de l’armée nationale afghane.


Un dialogue de confiance avec nos partenaires afghans permet d’identifier avec précision leurs attentes en termes de formation, et d’y répondre avec efficacité. Dans les domaines où l’armée française bénéficie d’une expertise reconnue, et l’armée afghane un besoin avéré, des stages collectifs sont réalisés en France (une dizaine de stagiaires en moyenne chaque année).

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Publié le 01/04/2015

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